Une ligne de défense aux apparences multiples
Cet article parle de la seconde partie du barrage antichar d’Évionnaz. Je te conseille de lire avant tout l’article de la première partie ici.
La suite du barrage antichar d’Évionnaz se poursuit en rive droite du Rhône, sur le territoire de Collonges, et tu verras que tous les ouvrages qui la composent sont différents en matière de camouflage. Tout commence avec une belle et longue lignée de dents de dragon qui grimpe petit à petit le long du coteau. Ses blocs de béton fonctionnels se succèdent et laissent le passage à quatre routes de campagne. Sur ces points de croisement, on trouve des systèmes amovibles sous la forme de tétraèdres.
Le lambda qui se promènerait sur les rives du Rhône ne peut se douter que quelques centaines de mètres plus loin, un imposant ouvrage surveille ses déplacements. Ou plutôt surveillait, puisque l’ensemble des bunkers de cette ligne ne sont aujourd’hui plus utilisés par l’armée suisse.
De la roche au bois
C’est une construction très originale qui marque le premier ouvrage de cette ligne. En effet, un énorme rocher le traverse. Enfin, on pourrait plutôt dire que c’est le bunker qui traverse l’énorme rocher, mais les imposants frontons des embrasures et de l’entrée marquent très clairement la formation naturelle.
Un peu plus haut, une grande cabane attire les regards. C’est peut-être parce que ses fenêtres ont une étrange apparence… On compte effectivement pas moins de cinq embrasures sur ces murs, et un camouflage simulant des planches devait le rendre discret. Son point fort ? Il domine la plaine du Rhône et de ses environs, on peut voir jusqu’à Saint-Maurice.
La suite de la ligne est moins évidente. Lors de notre exploration, il était compliqué de retrouver la configuration exacte des lieux. Après une portion de route minée, un ouvrage sous roc hébergeait son boîtier d’allumage. Il est probable que cet abri ait une forme de U et possède une seconde entrée un peu plus loin, entrée que nous avons vue également.
Un bunker bien caché
L’un des bunkers de la ligne nous a donné du fil à retordre, et ce n’est que moyennant un retour sur place ultérieur que j’ai pu produire quelques images à son sujet. Un petit sentier d’aventure dans la forêt. Même s’il semble disparaître quelque peu, il mène en fait à un ouvrage qui s’ouvre dans les parois rocheuses dominant la plaine du Rhône. Il est malheureusement trop difficile de s’aventurer dans le terrain ici pour pouvoir repérer les embrasures depuis l’extérieur, mais elles ont de magnifiques ornements en pierre naturelle.
Ce type de camouflage se retrouve d’ailleurs sur un autre bunker de la ligne de barrage antichar d’Évionnaz. Ici, c’est carrément une paroi entière qui a été reconstituée, l’ouvrage offrant deux embrasures côte à côte sur deux niveaux (donc quatre embrasures en tout).
On pourrait penser qu’avec ça, il y a déjà assez de quoi défendre le secteur, mais c’est sans compter qu’il faut un endroit pour coordonner les opérations ! C’est le rôle qu’occupait le poste de commandement situé plus en amont encore, complètement enfoui dans la roche. Il serait intéressant de pouvoir le visiter de l’intérieur pour en admirer l’agencement et les éventuels vestiges d’installations.
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Une exploration à compléter
Plus en haut encore, on retrouve quelques abris de troupe. Faute de temps, je ne les ai pas tous vus encore, car il faut grimper assez haut tout de même, mais je prévois de le faire une fois !
Cela dit, il y a encore quelques curiosités dans ce secteur, des FAKs, des abris antiatomiques et autres combines de ce genre 😉
Merci d’avoir lu cet article, n’hésite pas à aller voir la vidéo sur YouTube à son sujet : «Le barrage antichar d’Évionnaz (2/2)».
Tout te sera montré en images, avec quelques explications plus détaillées ! À très vite pour de nouvelles découvertes